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GUERRE DE 1914
ARMEMENT
Armes  individuelles Le fusil français principalement utilisé au début du conflit fut le Lebel 1886. L’arbre de calibre 8 mm est à répétition. Dépassé par le Mauser allemand (clip chargeur de 5 cartouches, plus facile à recharger).  Pendant que le soldat français a tiré et rechargé une fois, le soldat allemand a vidé son chargeur de 5 cartouches. Apprécié toutefois de nos soldats par sa précision et son confort de tir ce fusil est très long. Quand il est équipé de sa baïonnette (Rosalie) l’arme atteint 1,89 m.   Sur le champ de bataille l’arme la plus meurtrière est la mitrailleuse. Celle des allemands (appelée MaximM 608) est capable de tirer 400 balles à la minute et ceci jusqu’à 4 km. Elle est refroidit par eau. La balle de 7,92 mm tirée par cette mitrailleuse perce un blindage en fonte de 7 mm à 350 m et 35 cm de sapin à 800m. Les mitrailleuses françaises fabriquées à Saint Etienne s’enrayent facilement contrairement à celles des allemands. Elles furent remplacées par la Hotchkiss (400 à 450 coups à la minute) plus robuste et plus adaptée aux tranchées. Des fusils- mitrailleurs furent également utilisés par nos soldats.  Ils ne firent pas l’unanimité car peu adaptés aux conditions difficiles des tranchées. L’arme idéale pour les combats rapprochés est devenue la grenade. Au départ  il y eut une pénurie de celles-ci. Pour combler ce manque les soldats ont alors créé eux-mêmes des engins explosifs. Lorsque les combattants parviennent au contact des tranchées adverses les corps à corps son très violents. Ils utilisent des pelles des pioches ou des casses têtes, car les fusils avec les baïonnettes sont trop encombrants et bien entendu des couteaux de tranchées.  Le lance flammes fit son apparition dans les rangs allemands au milieu du conflit. 
Armes collectives    
EXPLOSIFS Les 2 camps utilisèrent beaucoup les mines. Le principe est de creuser des tunnels sous les tranchées de l’ennemi, puis de créer des fourneaux de mine (niches creusées dans la terre qui vont être bourrés d’explosif). Peu avant l’attaque de la tranchée les explosifs sont mis à feu ce qui bouleverse tout le réseau de l’ennemi. L’immense entonnoir ainsi créé est immédiatement occupé par les troupes d’assaut.
Nouvelles armes Les gaz Les gaz asphyxiants seront utilisés à partir de  1915 et pour la première fois à Ypres au mois d’avril. La moitié de notre 66 ème  régiment d’infanterie et la 87 ème  division soit 3000 soldats ne survivront pas à cette attaque. Au départ de bonbonnes ouvertes en fonction des vents dominants furent utilisées puis cela eut lieu sous forme d’obus asphyxiants.  Parmi la multitude de  blessés beaucoup seront asthmatiques, crachent leurs poumons, ne dorment plus. Ils meurent à petit feu.   Le gaz le plus connu est le « gaz moutarde » à cause de son odeur très particulière. Ce type de gaz traverse les poumons passe dans le sang et bloque certaines fonctions vitale. Il s’agissait la première fois de chlore gazeux mélangé à du péroxyde d’azote. Par la suite il s’est agi de produits tels que le brome, le formol, les vapeurs nitreuses, l’anhydride sulfureux, le peroxyde d’azote, et surtout l’ypérite (à base de sulfure d’éthyle dichloré) qui brûlait même la peau.  En France il y eut 8000 morts et 190 000 blessés par l’utilisation de cette arme. Voir site
Aviation Les premiers avions sont des machines en bois et en toile,  très fragiles. A la fin de la guerre il y eut des bombardiers importants comme le Staaken RIV (42 mètres d’envergure et 2,2 tonnes de bombes). Ils sont, au départ, utilisés pour la reconnaissance de terrains de manière à aider les troupes au sol (réglages d’artillerie notamment).  Par la suite ils serviront à bombarder les villes    (Des                  « Voisins » iront porter des bombes sur Berlin) et à attaquer les ballons d’observation et les combattants au sol avec leur matériel. En 1915 l'aviation commença  à utiliser la TSF pour donner des informations aux troupes  restées au sol, notamment l'artillerie. Pour cela un système fut mis au point à savoir que l'objectif a été considéré comme le centre d'un immense cadran d'horloge dont le chiffre 12  représentait le nord, le chiffre 6 le sud etc. Le cadran était ensuite divisé en cercles concentriques imaginaires de 10, 20, 30, 50, 100, 200 mètre de rayon, désignés chacun par une lettre de l'alphabet., ce qui permettait de préciser la distance de l'objectif.   Ainsi lorsque l'aviateur indiquait 3 heures B cela signifiait que l'obus avait touché un endroit situé  à 100 mètres à l'est de l'objectif.  Les français furent les premiers à utiliser des fléchettes larguées depuis les avions sur les troupes au sol. Celles-ci pèsent environ 20 g et mesure 12 cm de long. Chaque passage d’avion pouvait en délivrer plus de 5000 (voir photo ci-dessous).    Au début de la guerre la France dispose de 27 escadrilles d’avions soit 156 avions. Les britanniques ont 63 avions. L’Allemagne en fera voler 256. La première victoire à l’aide d’une mitrailleuse est française, le 5 octobre 1914. La principale difficulté des tirs était le passage des balles à travers l’hélice. Roland Garros (mort le 5/10/1918) pensa le premier à un déflecteur sur l’hélice. Toutefois très rapidement le système de Roland Garros fit faillite car plus d’un pilote perdit la vie inutilement par l’utilisation de ce système très proche de la “roulette russe”. Les Allemands découvrirent le secret de Roland GARROS sur l’avion de celui-ci quand il dut se poser derrière les lignes ennemies suite à un problème technique. Ils amèliorèrent son système et notre aviation passa des moments difficiles. A leur tour un avion allemand (un Folker) s’écrasa sur nos lignes et nos ingénieurs eurent, à leur tour, connaissance de l’invention de l’ingénieur Folker. Après un moment d’équilibre entre les 2 nations les Allemands reprirent le dessus en lançant de nouveaux avions  notamment l’Albatros armé de 2 mitrailleuses. Les 2 armées améliorèrent encore les systèmes pour leurs mitrailleuses.  En ce qui concerne les bombardiers ce fut un Allemand qui le premier, bombarda un pays.  Ce fut à Paris où il lança 3 bombes le 30 août 1914.   Par la suite nos avions firent de même et les Anglais mirent au point une bombe de 1 250 kilos. Les bombes les plus utilisées furent celles de 50 et 100 kilos. En 1915, 62 de nos avions bombardèrent Dillingen.  Le premier as français fut Fonck (75 victoires). En 1916 il rejoint le club des meilleurs pilotes : Guynemer, Nungesser, Garros, Védrines. Son plus bel exploit fut le 9 mai 1918 au dessus des champs de bataille de la Somme. Avec trois tirs en cinquante secondes, il mit 3 avions au sol.  Guynemer a abattu 53 avions ennemis (chiffre homologué) et Nungesser eut 45 victoires. La production française d’avions a été de : En 1914 : 541 exemplaires En 1915 : 4489 exemplaires En 1916 : 7549 exemplaires En 1917 : 14 915 exemplaires En 1918 : 24 652 exemplaires. Cela fait un total environ 52 000  exemplaires. Sur   la   durée   de   la   guerre   les   usines   françaises   construisirent   92   000   moteurs   contre   41   000 pour les allemands, les britanniques autant et les américains 32 000. Les principales marques furent pour les alliés : -  « Voisin »  10 000 avions sortiront des ateliers de cette usine - « Breguet » -  Pour plus de détails voir site  Parallèlement aux avions des zeppelins  et des ballons militaires étaient utilisés. Site sur les ballons : Les    88    zeppelins    (allemands)    étaient    constitués    d’une    carcasse    rigide,    portée    par    de l’hydrogène.   Ils   pouvaient   transporter   de   plus   grosses   charges   de   bombes   de   gros   calibre   que ne   le   permettaient   les   avions   et   surtout   plus   loin.   Ils   ont   ainsi   été   utilisés   pour   bombarder Londres   ainsi   que   les   docks   de   la   côte   anglaise.      Ceux-ci   sont   toutefois   très   vulnérables   à cause de leur gaz explosif. 60 furent détruits. Leur production s’arrêtera après la guerre. .
Chars La première attaque de chars eut lieu le 15 septembre 1916. Ce sont 49 chars anglais Mark 1 qui furent engagés.  Le nom »Tank » provient de ce que les ouvriers qui les ont fabriqués (secret militaire) croyaient qu’ils faisaient des réservoirs. Il y avait 2 catégories les “males” armés de canons et les “females” armées de mitrailleuses. Le “male” pesait 30 tonnes et avait une vitesse horaire d’environ 6 km heure. Il avait une autonomie d’environ 20 kilomètres. Les Français sortirent leur premier tank à la même période que les Mark 1. Toutefois ces premiers chars fonctionnèrent mal. Ce sont surtout les chars Renault FT17 (Faible tonnage 17) qui furent les plus célèbres (9 km heure, pesant 6,7 tonnes avec une autonomie de 40 kilomètres). 2 hommes d’équipage suffisaient. La tourelle entièrement mobile sur son axe pouvait recevoir un canon de 37 modèle 18 raccourci ou une mitrailleuse Hotchkiss (8mm modèle 14, puis 7,5 mm modèle 31). Le 16 avril 1917 de nombreux chars furent brûlés car les officiers pour ne pas manquer d’essence avait fixé des barils sur les toits des chars! A l’armistice plus de 3500 exemplaires auront été livrés.      Du coté allemand ils furent utilisés pour la première fois le 21 mars 1918 lors de l’offensive Ludendorff où 10 blindés de type A7V ont été engagés. Ils pesaient 32 tonnes. Ils nécessitaient 18 hommes d’équipage. Un plus gros était prévu ( K Wagen) pour 1919 avec 22 hommes d’équipage, 4 canons de 77 et 10 mitrailleuses. A la fin de la guerre il y avait 6000 chars alliés contre 20 allemands. Comme arme antichar les allemands avaient le fusil « Panzerbüche ». Les balles qu’il tire de13,3 mm peuvent percer un blindage de 30mm à 200 m de distance. Ils en fabriqueront  13 500 exemplaires.
LE SOUVENIR FRANCAIS du DOUBS
Artillerie La primauté fut donnée à l’artillerie. Son efficacité tient à ce qu’elle rapide et mobile. L’artillerie infligera 70 % des blessures de cette grande guerre. Toutefois malgré leur puissance les canons n’arriveront pas à broyer les hommes. Il suffit de penser à Verdun. Du côté Français Les français utilisèrent beaucoup leurs 75 mm (portée 6500 m/ maximale 11 000 m) et ses 20 à 25 obus par minute (beaucoup plus rapides que les canons de 77 allemands). Les français disposent au début de guerre de 3000 canons de ce calibre. 20 000 canons de 75 seront produits pendant toute la guerre.  En 1918 il sortira par jour 25 pièces de 75, 230 000   obus pour ceux-ci ainsi que par exemple 51 870 obus de 155 . Il y avait 4 types de projectiles pour ce type de canons: - l’obus à balles: Shrapnells. Cet obus contenait 250 balles de plomb durcies à l'antimoine et enrobées dans une sorte de résine. Cet obus était muni d'une fusée qui mettait le feu à la charge de poudre de l'obus. C'est l'artilleur qui selon qu'il voulait l'explosion au sol ou en l'air  choisissait la fusée "fusante" ou "percutante". Il existait une fusée mixte qui permettait les 2 modes d'emploi . L'obus pouvait ainsi exploser de 6 mètres de hauteur à 2000 mètres.  La zone dangereuse touchée par ces balles était de 200 mètres sur 20. - l'obus explosif. Ils était plus allongé que ceux à balles mais ne pesait que 5,3Kg. Il contenait une  charge de 830 g de mélinite. Il hachait  littéralement les obstacles qu'il rencontrait. Il projetait une multitude d'infimes parties de métal qui causaient des blessures mortelles, pratiquement invisibles dans un rayon de 20 mètres.           -  l’obus incendiaire. Il contenait des cylindres de toile goudronnée remplie de poussier de poudre. Il brûlait environ 2 minutes. - l'obus fumigène. Les tirs meurtriers de nos canons de 75 permettaient de ratisser en quelques instants une surface équivalant à 400 000 mètres carrés. Le plus terrible exemple de ces tirs a eu lieu à la bataille du Grand-Couronné, à l'est de Nancy, où en septembre 14 les masses d'infanterie allemandes furent écrasées jusqu'à former de leurs corps, par endroits, une épaisseur de 2 mètres.  Les français ont un peu négligé l’artillerie lourde (seulement 300  pièces en 1914) contre 3 fois plus pour les allemands (avec un stock considérable de munitions pour ces calibres, ce qui n’est pas le cas de l’armée française). D’une manière générale le calibre est en moyenne de 155 mm. Les allemands se serviront de  210 mm et quelques 420 mm capables d’envoyer des obus d’une tonne à 14 km de distance. C’est ainsi que le 23 mars 1918, 3 pièces d’artillerie allemande de 210 mm fabriquées chez Krupp à Essen  ont tiré des obus sur Paris donc avec une portée supérieure à 100 km. Dès le 1 janvier  1916 un canon allemand tira sur Nancy (portée 35km) des obus (plus d’une centaine) de un mètre de haut avec 115 kg chacun d’explosifs. Il y eut notamment 28 morts et 74 blessés. Pour répondre à ces canons extra lourds des Allemands,  notre armée utilisa des canons montés sur rails. Certains pesaient de 24 à 60 tonnes.  Le plus important fut celui de 400 qui tirait un obus presque aussi grand qu'un homme d'un poids de près d'une tonne.  Le plus petit, utilisé par les alliés, fut celui de 37 mm (calibre minimum autorisé par la convention  de Genève)  destiné à être utilisé par les soldats des tranchées contre les nids de mitrailleuse ennemies. Il eut un effet très dévastateur par l'effet surpuissant de sa charge explosive ou dans sa version shrapnel à 32 balles. Les Allemands sans respect des accords de Genève utilisèrent un canon revolver de 30mn qui tirait 200 à 300 coups par minute.
Du côté allemand
Les Allemands étaient mieux équipés en engins capables de frapper dans les tranchées. Ils étaient souvent désignés sous le nom de Minenwerfer. Certains  permettaient de tirer des projectiles de 500 à 620 Kg sur des portées de 900 à 1300 mètres. Très faciles à déplacer, ils ne demandaient qu'une équipe de 5 hommes pour le plus lourd (Ehrardt calibre 245 de  620 Kg). Les artilleurs allemands avaient la réputation de posséder l’art de savoir camoufler leurs pièces de façon à les rendre difficilement repérables. Ils mirent au point un dispositif de pointage ultra-perfectionné. Ils lançaient à 1 km des projectiles de 75 mm avec une très grande précision. parmi les différents explosifs utilisés figure la “thermite” mélange d’aluminium et de corps oxydants qui faisaient littéralement fondre l’obus qui le contenait et aspergeait son point de chute d’une pluie de métal en fusion.  Ils étaient également mieux équipés que les Français en artillerie lourde. C'est ainsi que le "Lange Max" avait une longueur de trajectoire de 148Km et ses obus montaient jusqu'à 38 000 mètres d'altitude en 90 secondes.  Ils étaient également équipés de canons de 105 qui tiraient un projectile de 15,2 kg contenant 1,5 kg d’explosif et 500 balles de 10 g en version shrapnel. Ils en avaient 1260 en 1914. Ils avaient également des obusiers lourds de 150. Ils tiraient des obus de 40 kg contenant 4,73 kg d’explosif à raison de 2 à 3 par minute.  
BATEAUX Les Flottes de guerre anglaise et française comptent 400 000  marins contre 120 000 pour l’Allemagne. En 1917 les Etats Unis apposèrent aux Centraux leur flotte la troisième du monde à l'époque avec 34 cuirassés, 70 destroyers, 40 torpilleurs et 60 sous marins. Le premier navire coulé fut le mouilleur de mines allemand Kônigin Luise. Le navire anglais qui le coula l'Amphion sauta lui même sur les mines de sa victime. Ce match nul est le symbole de   la neutralisation  réciproque des 2 flottes tout au long de la guerre. Dans le passage des Dardanelles en février 1915, les Français et les Anglais tentèrent d'ouvrir le passage que défendaient les Turcs. Le bilan fut désastreux pour les Alliés: 5 cuirassés et 1 croiseur de bataille de coulés, 50 navires gravement endommagés, 250 000 hommes tués. Ce n’est, qu’à partir 1917, qu’aura réellement lieu la guerre sous-marine. Au cours de cette année il  y eut la sortie en mer de 70 U-Boote. Ils couleront des dizaines de bateaux anglais, paralyseront des ports et mettront sérieusement en danger la marine de guerre britannique. Entre 1914 et 1918 les Allemands alignèrent près de 350 de ces redoutables engins.  La mise en place de convois de marine marchande protégés mettra un terme à cette offensive allemande. Le torpillage du Lusitania, le 7 mai 1915, influença l'opinion américaine en faveur de l'adhésion à la guerre.
D’une manière générale pendant les années 1914 à 1916 incluse l’Allemagne conserva sa supériorité numérique en artillerie.
La bataille marine de Jutland entre Britannique et ’Allemands fut une des plus importante. Les pertes françaises en matière de guerre maritime s’élevèrent à 11 500 officiers et marins.     
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A partir de juin1918, le tandem avion-char, des Alliés, va écraser l’infanterie allemande.